Quel sera le meilleur gardien de la prochaine Coupe du Monde ?

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Il est parti, il ne reviendra pas, il ne sera pas là, et c’est tout le microsome des gardiens de but qui se demande qui prendra la place de Gianluigi Buffon en tant que meilleur gardien du monde. S’il joue encore avec la Juventus Turin et espère toujours décrocher la Ligue des Champions, le seul titre majeur qui manque à son palmarès, l’élimination de l’Italie par la Suède en barrages d’accession à la Coupe du Monde a précipité la légende Gigi vers la retraite internationale. Depuis 2002, on n’avait jamais vu une Coupe du Monde sans Buffon dans les cages, et c’est vraiment un grand vide qu’il va laisser. La question est alors toute naturelle de se demander qui viendra le remplir. Et si la question est évidente, la réponse, elle, l’est beaucoup moins, car Buffon était plus qu’un gardien de talent, il était un gentleman du foot.

Si l’on parle de talent pur, ou de manière encore plus froide de statistiques, la route est toute droite pour Manuel Neuer, impeccable avec le Bayern Munich depuis de nombreuses années, ayant transformé la vision de ce poste à sa façon en jouant parfois comme un libéro dans sa propre défense, et dernier rempart de l’Allemagne, championne en titre et favorite de la prochaine Coupe du Monde pour de nombreux journalistes et bookmakers, avec une cote de 5,50 sur BetStars par exemple, la plus basse devant celle du Brésil et de la France. Mais, même si son talent ne fait aucun doute, il lui manque clairement un petit quelque chose pour prendre la place de Buffon dans le cœur des fans. Une certaine froideur et un sérieux qui nous empêchent de le considérer comme le plus grand, même s’il est le favori pour terminer dans l’équipe-type de la prochaine Coupe du Monde.

Du côté du Brésil et de la France, les deux autres favoris de la compétition, ce ne sont pas Alisson, le gardien de la Roma relativement méconnu, ni Hugo Lloris, bon à Tottenham mais au charisme défaillant, qui pourront faire de l’ombre à Neuer, il faudrait donc aller chercher dans les équipes qu’on attend un peu moins. Bien qu’il serait une injure de dire de l’Espagne qu’on ne l’attend pas, il est vrai qu’on parle moins d’elle comme d’un futur vainqueur que les années précédentes, ce qui la rend d’autant plus dangereuse. Surtout, elle compte sur David De Gea, le gardien au plus fort potentiel des 32 équipes qualifiées. Âgé de 27 ans, il n’est pas le plus jeune, mais il a franchi tous les paliers de la Roja pour devenir le gardien incontournable des Espagnols. Il est aussi indiscutable à Manchester United dans l’esprit de Mourinho, et des rumeurs circulent souvent sur son retour en Espagne, au Real ou au Barça bien sûr.

Pour l’équipe d’Angleterre, difficile de compter Joe Hart parmi les plus grands gardiens, mais attention à la relève. Dans les nations plus discrètes, il ne faudra surtout pas oublier le second gardien au plus fort potentiel, le Belge Thibaut Courtois, qui a comme points communs avec De Gea d’avoir fait les beaux jours de l’Atletico de Madrid avant de s’envoler pour l’Angleterre, et d’arriver plus dans la peau d’un outsider que d’un favori. Enfin, du côté des surprises à attendre, il faudra garder un œil sur Vincent Enyeama, le gardien du Nigéria, ou sur Keylor Navas, du Costa Rica.

Si le mieux placé pour prendre la place de Buffon dans la légende des gardiens de but est peut-être son remplaçant direct dans la Squadra Azurra, le jeune Gianluigi Donnaruma, celui qui fera le plus parler de lui en Russie cet été gardera certainement les cages de l’Allemagne, de l’Espagne ou de la Belgique. En espérant qu’Hugo Lloris nous fasse mentir.

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