Même un gardien réputé – un personnage a priori positif, le sauveur de l’équipe – n’est pas à l’abri des rumeurs. Notamment lorsqu’il est à la retraite. Voici trois histoires des plus étranges, associées aux noms de Malafeïev, Jimmy Nielsen et du gardien le plus lourd – Wayne Shaw. Ces trois hommes n’ont pas pu résister à la tentation de profiter du sport, qu’ils pratiquent – et leurs passions qui peuvent porter le guignon, si on n’y fait pas attention.
Vous connaissez sans doute Viatcheslav Malafeïev, l’ex gardien de l’équipe nationale de la Russie et du Zénith Saint-Petersbourg, où il avait passé ses 17 ans de carrière (1999-2016). Après avoir quitté le poste, Malafeїev n’a tout de même pas oublié son club – il l’aide en fournissant le logement aux nouveaux arrivants au Zénith – bien qu’il préfère rester en dehors du sport professionnel et consacrer le plus clair de son temps à ses deux enfants. N’ayant obtenu qu’un seul carton rouge durant sa carrière de gardien, il a su, néanmoins, se fourrer dans une sale histoire début du mois de juin : dans une de ses résidences (immeubles) les policiers ont trouvé un casino illégal. En Russie toute forme de gambling étant interdite, l’affaire peut aller jusqu’aux assises. Aujourd’hui, plus besoin de mettre en péril réputation et argent, puisqu’il y a toute une flopée de casinos en ligne et les revues des experts comme casinoenlignesuisse.info sont nombreuses. Dommage qu’on l’ignore toujours en Russie !
Toutefois, Malafeïev reste un gardien d’exception de l’histoire sportive russe, ayant joué 29 matchs en équipe nationale et cumulant 14 victoires, 15 clean-sheets et 24 arrêts de but. En 2006, il entre dans l’histoire de la Coupe UEFA (ex-Ligue Europa) comme l’un des 33 meilleurs footballeurs de l’année. Il a également obtenu plusieurs prix, notamment :
Au total, il a joué 163 fois sans rater un seul ballon, ce qui est pas mal du tout!
Wayne Shaw, 45 ans, gardien remplaçant anglais et coach qui vient de devenir célèbre en Europe. Venant d’un club du cinquième niveau de la National League pas si exemplaire, il a su attirer l’attention en choquant le public en février 2017 par son appétit exceptionnel. Alors que son équipe de Sutton United, un petit club anglais, jouait un match contre Arsenal lors la Coupe d’Angleterre, Wayne Shaw se reposait sur son banc. L’équipe perdait 2-0. Soudain, sans doute déçu par la qualité du jeu de ses coéquipiers, le gardien sort un sandwich et se met à le dévorer.
Un type pesant 150 kg (23 stones, comme on dit en Angleterre) qui mange pendant un match – qui s’en étonnerait, diriez-vous?
Seulement, la veille la société Sun Bets, le sponsor de Sutton, avait proposé un pari : 8 contre 1 que Shaw se mettrait à manger un sandwich. Ne serait-ce qu’une drôle de coïncidence? L’administration n’en était pas persuadée. Une enquête a été menée au sein du club, à la suite de laquelle le gardien malheureux a dû quitter l’équipe. Le conflit résolu, il a déclaré aux journalistes, que pour lui cette histoire de gambling et de pari (dont il était au courant), ce n’était rien de sérieux, et que le sandwich, ce n’était « que pour rigoler ». Néanmoins, il n’avait pas pour but de gagner le pari de Sun Bets ni d’offenser les fans.
Au début certains supporteurs des Jaunes ont exigé que le club reprenne Shaw, puisque c’était une grande perte pour l’équipe, d’autant plus que le gardien principal a subi un traumatisme et qu’aucun remplaçant à la hauteur n’a été trouvé. En attendant, la chaîne de supermarchés Morrisons a déjà offert un poste à Wayne – celui du « dégustateur des sandwichs ». Ne serait-ce qu’une mauvaise blague ?
De nos jours, où les sportifs sont sensés être en forme, l’apparence peu athlétique de l’ex-gardien des U suscite le doute et semble tout simplement intenable – inadmissible même. Ayant commencé sa carrière comme défenseur central, il a été renvoyé plusieurs fois à cause de son poids excessif. Il a alors décidé de devenir gardien. Sa première grande performance se passe en 2005, quand il arrête un penalty et permet ainsi à sa nouvelle équipe, Eastleigh, de passer à la National League South pour la première fois dans son histoire (une montée importante pour le club). Depuis il apparaît de temps en temps sur la pelouse, mais devient vite remplaçant et adjoint de l’entraîneur. Il a passé une bonne partie de sa carrière à ce poste.
L’ex-gardien danois, 39 ans, est aujourd’hui entraîneur d‘OKC Energy, à Oklahoma City, aux États Unis. Nielsen n’est pas très connu du public européen, ayant terminé sa carrière professionnelle vers 2013 et faisant partie du club américain Sporting Kansas City.
Il avait débuté dans le football professionnel à l’âge de 12 ans, suite à un traumatisme soudain du gardien de AaB U19 (club de Aaborg, sa ville natale), où il reste jusqu’à ses 15 ans. Il y a ensuite eu Millwall, où il n’est jamais apparu sur la pelouse. Vers 1996 son premier club lui propose un contrat professionnel – et très rapidement, pendant la saison 1998-1999 il devient un joueur clé dans les matchs de la Superligue Danoise. En 2007 il a eu de la chance d’entrer au club de Leicester, en Angleterre, après avoir joué 342 fois pour son club danois. Malheureusement, à l’étranger on le garde comme gardien remplaçant – alors il quitte le club l’année suivante et signe un contrat avec Vejle Boldklub.
Il possède un nombre important de prix individuels, tels que :
Il paraît, que l’air et l’ambiance des clubs américains ont vraiment inspiré Jimmy Nielsen. Certains sont d’avis que son expérience aux États Unis l’a rendu légendaire.
Mais le côté le plus curieux de ce sportif danois s’est manifesté bien avant l’obtention de ses prix et son épanouissement professionnel. À l’âge de 16 ans il se procure de faux papiers pour entrer dans un casino – il n’était alors que « trop attiré » par les lumières. Il s’est tout de suite intéressé à la roulette. « C’était super amusant – comme le foot ! Le petit ballon ne faisait que tourner sans cesse dans la roulette… C’était exceptionnel ! », raconte-t-il sa première expérience au journaliste de Guardian.
Mais ce n’est qu’en 1999, que sa passion pour les jeux de hasard commence à être remarquée par la presse. Il était alors dans l’équipe danoise des moins de 21 ans. Un soir, accompagné de quelques-uns de ses coéquipiers, ils se dirigent vers le casino Munkebjerg pour profiter de l’ambiance particulière de ses salles – et pour tenter leur chance. Nielsen commente ainsi cette histoire : « On avait juste fini un match contre la Suisse et on devait partir en Italie dans deux jours… Je ne pouvais pas résister à la tentation de jouer – alors j’ai passé une nuit blanche au casino. Le lendemain l’entraîneur a dit que je ne jouerai pas au match suivant. » Ensuite la presse a flairé le buzz – depuis cet épisode-là les supporteurs danois le connaissent sous le surnom de Casino-Jimmy. Évidemment, cela a fait scandale à l’époque.
Début brusque d’une carrière brillante, technique fabuleuse et addiction aux jeux de hasard, qui a failli détruire sa réputation dans le monde sportif et aurait pu enterrer son talent.