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26 May 2018


Depuis trois ans déjà, Magno Novaes s’éclate sous le soleil héraultais. Ses coéquipiers et tous les supporters Biterrois sont heureux de compter dans leur rang ce gardien expérimenté qui enchaîne match après match des prestations incroyables. Natif de Sao Paulo au Brésil il y a 35 ans, il affiche déjà plus de vingt rencontres de Ligue 1 à son palmarès, et va retrouver la Ligue 2, quatre années après l’avoir quittée.

 Main Opposée : Magno, après une saison exceptionnelle en National, tu accèdes à la Ligue 2 avec ton club de Béziers et tu es élu meilleur gardien du championnat. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Magno Novaes : Avant tout une immense fierté ! A mon avis, les gens minimisent un peu notre exploit. Nous avions le 15ème budget sur 17 clubs, et réussir à monter directement sans passer par les barrages, c’est juste énorme !! Nous avons fait une saison magnifique tous ensemble et je suis vraiment très heureux d’y avoir contribué. Et si pour moi c’est la performance collective qui prime, je suis aussi évidemment très content d’être élu meilleur gardien par les autres joueurs du championnat. On se dit que le travail paye, que l’on a réalisé des performances remarquables et remarquées. C’est mon troisième trophée en National, cela fait toujours du bien à la tête et au moral. Je prends ça comme la cerise sur le gâteau et l’apothéose d’une saison pleinement réussie.

MO : Votre dernier match, celui de la montée, était contre les Herbiers. Qu’as-tu dit à Matthieu Pichot qui venait de jouer une finale de coupe de France contre le PSG trois jours plus tôt ?

MN : Je n’ai pas trop l’habitude de discuter avec les adversaires avant le match mais là, je tenais à dire quelques mots simples de félicitations à Matthieu pour son fabuleux parcours. Malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de le revoir à la fin du match… Cette situation était un peu comme l’enfer et le paradis ! Eux étaient forcément très déçus, ils sont vite rentrés au vestiaire et nous, au contraire, nous étions euphoriques, en plein échange de bonheur et d’émotion avec les supporters.

MO : Tu as donc déjà été élu trois fois meilleur gardien de National, mais aussi meilleur gardien de Ligue 2 en 2012, ce qui avait permis au SC Bastia d’accéder à la Ligue 1. Durant laquelle des deux saisons as-tu été le plus décisif ?

MN : Certainement cette année. Nous étions programmés pour jouer le maintien. Personne ne croyait en nous, nous avions de petits moyens. C’est donc dans ces conditions difficiles que nous avons réalisé 12 ou 13 cleansheet, gagné de nombreux matchs 1-0 et obtenu quelques nuls 0-0. Dans ce championnat historiquement serré, je pense avoir joué un rôle important dans le fait de terminer troisième meilleure défense et ainsi de grapiller de nombreux points précieux pour l’accession. 

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Magno Novaes, meilleur gardien de National pour la saison 2017-2018 pose avec son trophée – source : Magno Novaes

MO : Mandanda et Bernardoni ont été les lauréats des trophées UNFP de Ligue 1 et Ligue 2. Es-tu en accord avec ces choix ?

MN : Oh oui, pour Paul Bernardoni c’est tout à fait logique. Il a fait une saison fantastique ! Pour Mandanda, je comprends qu’on mette en avant son côté régulier. C’est un gardien qui fait très peu d’erreurs et sur qui on peut toujours compter, mais personnellement j’aurai voté pour Anthony Lopes. Il fait énormément de bien à Lyon. Beaucoup de gens pensent qu’il en fait “un peu trop”. C’est vrai que, parfois, il ne simplifie pas certaines situations, mais j’aime son côté spectaculaire et souvent je me dis : ” Comment il fait pour faire cet arrêt ?!!”

MO : Quelles sont les qualités qui t’ont permises de remporter ce titre ?

MN : Pour commencer, je suis capitaine et cette marque de confiance du staff m’a donné des ailes. Cela a été confirmé et amplifié par la dynamique du groupe qui fait que l’on tente davantage quand on sait que tout roule dans le bon sens. Avec l’âge, je suis aussi plus mature, je lis de mieux en mieux le jeu, j’anticipe à bon escient, que ce soit les frappes, les centres ou les face-à-faces. Je suis très vif, cela fait partie de mon profil. Tant que je garderai cette vivacité, cette tonicité, cela marchera pour moi. On dit souvent que le meilleur âge pour un gardien est 28-30 ans. Eh bien moi, à 35 ans, j’ai l’impression de revivre cette seconde jeunesse ! (rires) Et puis il y a l’entraîneur des gardiens avec qui tout se passe bien, mais aussi Matthieu Chabbert l’entraîneur, son ancien adjoint Jean-Pascal Singla et le préparateur physique qui sont tous d’anciens gardiens !! Alors forcément, on parle le même langage, on se comprend facilement et cela contribue à mon épanouissement dans cette équipe.

MO : Avant de performer en France, tout a commencé pour toi dans ton pays d’origine, le Brésil. Quelles sont les différences au niveau de la formation des gardiens entre ces deux pays ?

MN : Oui j’ai été formé dans le club de Bahia, qui se trouve au nord du Brésil et qui est très suivi et apprécié dans le pays. J’y suis resté de l´âge de 12 ans à mes 21 ans, avec un petit passage de 2 saisons aux Corinthians lorsque j’avais 15 ans. J’y ai passé de très bons moments en côtoyant d’excellents joueurs comme Michel Bastos ou Dani Alves. À mon époque, la formation brésilienne avait moins de moyens, on accentuait vraiment le travail sur les domaines de l’intuition, les sauts, la détente, l’agilité et la vivacité. En France, c’est plus carré, on travaille davantage la technique. C’est quelque chose que je n’aurais pas pu faire.

MO : Dida a souvent dit : “Au Brésil, tous les gamins rêvent d’être attaquants, personne ne veut aller dans les buts !” Pourquoi, toi, tu as choisi ce poste de gardien ?

MN : C’est vrai, il a tout dit. En ce qui me concerne, tout a commencé dans la rue. Au Brésil, tous les enfants jouent dans la rue et devant chez moi, c’était du sable. J’adorais plonger alors j’allais souvent dans les buts, et chaque année, il y avait des tournois entre écoles. Lors d’une finale qui s’est terminée aux pénaltys, j’en ai arrêté trois ! J’avais 11 ans. Mes amis m’ont persuadé de tenter l’expérience à Bahia, ma mère était d’accord, et c’est comme cela que je suis resté dans les buts.

MO : A cette époque quels gardien appréciais-tu ?

MN : Sans hésiter, Taffarel ! C’est le gardien qui nous faisait rêver au Brésil. Même si je n’ai pas le même profil que lui, j’appréciais beaucoup son efficacité dans la sobriété. Il captait beaucoup de ballons sans en rajouter. J’aimais aussi beaucoup Edwin Van Der Sarr. Il était toujours bien placé, il lisait le jeu à merveille et cela m’impressionnait. Il y a deux ans, je l’ai rencontré à Béziers lors d’un match amical. J’ai pu le saluer et prendre une photo avec lui, j’étais tout heureux ! (rires)

MO : A 23 ans, tu décides de quitter le Brésil pour tenter l’aventure en France. Pourquoi ce choix ?

MN : Aujourd’hui, au Brésil, on trouve davantage de bons clubs avec de gros budgets, mais ce n’était pas le cas il y a une dizaine d’années. On rêvait tous de partir faire carrière en Europe. Et puis je viens d’un milieu assez simple. J’avais l’ambition, c’est vrai, de gagner un peu d’argent pour aider ma famille. Alors j’ai envoyé une cassette de mes matchs à un ami qui jouait à Louhans-Cuiseaux et son agent m’a fait venir en France pour me trouver un club. J’ai atterri à Moulins, mais les premiers mois je ne pouvais pas jouer, je n’avais pas de papiers. J’étais nourri et logé au club, mais je me souviens que je n’avais que 50 Euros pour vivre à ce moment là, je comptais tout au moindre centime ! Même le coiffeur je ne pouvais pas! J’ai emprunté la tondeuse d’un ami en lui disant : ” Je vais me tondre les cheveux, j’en peux plus de cette touffe !” et depuis, j’ai toujours gardé ce style de coiffure ! (rires) Au téléphone, je disais à ma famille que c’était le paradis ici, même si c’était compliqué, et finalement ça m’a aidé, ça a forgé mon caractère, je ne lâche jamais rien !

MO : A ton arrivée à Moulins, parlais-tu la langue française ?

MN : Non, pas du tout. J’ai appris tout seul, en échangeant avec des amis, en étant très curieux, en étant attentif aux autres et en lisant des livres. Dans ma tête, c’était à moi de m’adapter au pays et non au pays de s’adapter à moi. Lorsque l’on est dans cet état d’esprit, on fait des efforts, on veut vraiment pouvoir exprimer ce que l’on ressent alors on progresse rapidement. Aujourd’hui, il me reste toujours mon accent brésilien, mais ça, c’est très compliqué à perdre ! (rires)

MO : Comment faisais-tu pour communiquer avec tes partenaires sur le terrain ?

MN : Au départ, on choisit les mots les plus utilisés du style : “Ca vient”, “droite”, “gauche”, “dégage”. On s’en sort comme ça et on apprend des nouveaux mots chaque jour, puis au bout de quelques semaines, on échange plus facilement.

MO : A la fin de cette saison passée à Moulins, tu vis une dure épreuve avec la maladie de ta mère et tu mets le football de côté…

MN : Oui c’est ça. A Moulins, j’ai réalisé de bons matchs mais le club est descendu en CFA et je n’ai pas pu rester. Puis, lors de mes vacances au Brésil, j’ai appris que ma mère avait une leucémie et là, le choc, le monde s’est écroulé sous mes pieds ! Elle a subi une chimio-thérapie, elle essayait d’être forte. Nous, nous l’aidions au maximum, on donnait des plaquettes mais malheureusement, elle était déjà très fatiguée. C’était trop tard et elle nous a quittés. Son départ a vraiment été très compliqué pour nous, elle était le véritable pilier de toute la famille, c’est elle qui nous réunissait pour des repas ou pour faire la fête. Avec le temps, on n’oublie pas, ça reste en nous, mais on apprend à vivre avec. J’aurais aimé qu’elle voit ce que j’ai réalisé dans le football, mais malheureusement elle est partie avant…

MO : Compliqué dans ces conditions de trouver de l’envie pour jouer au football…

MN : C’est vrai, j’ai passé une année sans jouer ni même penser au foot. Puis la vie a continué, je n’avais pas de club et je pensais à me reconvertir pour trouver un métier. A ce moment-là, des amis de Moulins m’ont aidé en me payant un billet d’avion pour que je revienne jouer en France. Finalement, j’ai signé à Arles en National. C’était une seconde vie pour moi. J’ai réalisé une excellente saison en championnat, puis en coupe de France. On m’a désigné meilleur gardien du championnat et meilleur joueur de l’équipe. 

MO : De telles performances ont attiré de nombreux clubs, notamment Bastia…

MN : En effet, j’ai vécu cinq années en Corse : quatre magnifiques et malheureusement six mois très compliqués ! Je suis arrivé en 2008, la première saison en Ligue 2 s’est bien déroulée, j’ai été nominé aux trophées UNFP mais c’est le Lensois Vedran Runje qui a remporté la première place. La deuxième saison a été mauvaise, nous sommes descendus. J’ai connu des blessures, notamment des entorses de la cheville qui m’ont empêché de m’exprimer pleinement, et du coup j’étais très moyen. On repart donc en National mais avec un groupe réduit de 16 joueurs car planait sur le club un éventuel dépôt de bilan. Mais finalement, sans pression, nous avons réalisé une saison fantastique en terminant champion avec 92 points ! Personnellement, j’ai  été élu pour la seconde fois meilleur gardien du championnat de National. Ensuite on a enchaîné une toute aussi bonne saison en Ligue 2 qui s’est terminée avec une accession dans l’élite. C’était magnifique, il y avait une énorme communion avec les supporters et j’ai obtenu le trophée de meilleur gardien de Ligue 2. J’étais alors en fin de contrat, j’ai eu plusieurs contacts avec des clubs de Ligue 1, mais le coach comptait absolument sur Wahbi Khazri et moi pour la saison suivante. Et puis je me sentais tellement bien à Bastia que je suis resté.

MO : Auréolé de ce trophée UNFP et avec l’entière confiance de ton coach, l’avenir en Ligue 1 semblait radieux. Pourtant ce ne fut pas le cas…

MN : J’ai débuté la saison, et même si nous étions bien au classement, c’est vrai que nous prenions beaucoup de buts. Je n’étais pas forcément coupable mais je n’étais pas non plus décisif, alors le coach m’a dit : “Tu vas souffler 2-3 matchs et après on verra”. Landry Bonnefoi a pris la suite et je n’ai plus jamais rejoué ! Mickaël Landreau est arrivé à la trêve hivernale et là, ils m’ont dit qu’il fallait que je parte. J’ai été écarté du groupe, je venais à l’entraînement mais je n’y faisais rien. Parfois, quand il manquait des joueurs, je dépannais en défense centrale ou en latéral. Mentalement, ça a été six mois très compliqués pour moi. Bien sûr je ne demandais pas de statut, mais je pensais avoir tout de même un peu plus de crédit après tous les bons moments que j’avais passés dans ce club. Malheureusement, dans le foot,tout va vite, dans un sens comme dans l’autre ! Je suis parti de Bastia comme un voleur, mais j’y ai laissé beaucoup de trésors.

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Magno Novaes à Bastia – Photo : Gentside sport

MO : Quels étaient tes rapports avec Mickaël Landreau ? As-tu appris en le côtoyant ces quelques mois ?

MN : J’ai pu voir que c’était un grand professionnel mais malheureusement, je n’ai pas pu approfondir car j’étais écarté du groupe. Par contre, et encore aujourd’hui, nos rapports d’hommes ont toujours été très bons. Je ne suis pas du style à faire des histoires, et même si j’étais frustré de la situation, Mickaël n’y était pour rien. Bien au contraire, je comprenais parfaitement qu’un club comme Bastia saute sur l’occasion de faire signer un gardien de sa valeur. J’aurai juste souhaité un peu plus de respect dans la manière de faire les choses.

MO : Après ces six mois douloureux, tu restes tout de même en Ligue 1 en signant comme doublure à Valenciennes. Pourquoi ce choix ?

MN : Je savais que c’était mort pour moi à Bastia, mais je désirais quand même, si possible, continuer à côtoyer l’élite. Du coup, Jean-Louis Leca est venu en Corse et j’ai fait le chemin inverse. J’ai signé comme doublure de Nicolas Penneteau. Lui, c’était une icône dans le club, il était titulaire indiscutable depuis huit ans déjà. Malheureusement la saison a été difficile pour le club comme pour Nicolas, du coup j’ai joué le dernier tiers du championnat. J’étais à la fois très fier de prendre sa succession et en même temps déçu pour lui, car c’est une belle personne et  je voyais bien qu’il n’arrivait pas à garder le niveau qui avait été le sien pendant de longues années. Puis, comme nous étions déjà relégués, il a retrouvé une place de titulaire pour les deux derniers matchs afin de faire ses adieux au public nordiste avant de partir en Belgique, à Charleroi. La saison suivante, le club était dans le flou. La DNCG l’avait envoyé en CFA2, mais finalement nous avons pu repartir en Ligue 2. Seulement, la préparation d’avant-saison a été tronquée, sans aucun match amical, et le début du championnat en a pâtit. Puis au bout de trois matchs, j’apprends qu’ils ont fait signer Bertrand Laquait. Comme à Bastia, et sans qu’on me le dise ouvertement, je comprends bien qu’on ne compte plus sur moi ici. A la trêve hivernale je pars donc à Amiens, en National, pour six mois. Mais fatigué psychologiquement par l’épisode Valenciennois, je n’ai pas réussi à aider le club Picard dans sa quête de montée en Ligue 2.

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Été 2013, Magno Novaes signe à Valenciennes – Photo : AFP

MO: Tu rebondis alors à Béziers, en National, avec le succès que l’on connait aujourd’hui. 

 

MN : Après mon passage à Amiens, j’ai passé l’été avec les joueurs de l’UNFP qui recherchent un club, puis j’ai signé à l’AS Béziers en octobre 2015. La première année, nous avons obtenu un maintien assez tranquille avec une onzième place, puis la seconde nous finissons à quatre points du podium. Et enfin cette saison, après 31 ans, le club retrouve la Ligue 2 ! C’est magnifique pour toute la ville. Comme avec Bastia, je suis le gardien qui a participé à la montée historique du club et ça c’est écrit, ça ne s’effacera jamais ! Je joue au foot avant tout pour ces moments d’émotions. Réaliser des exploits et rester à jamais dans le cœur des gens, il n’y a pas mieux. C’est fabuleux !

MO : Pendant de nombreuses années, le gardien brésilien était considéré comme le point faible de l’équipe. Qu’est-ce qui a fait changer cette réputation ?

MN : Je pense qu’il y a eu une prise de conscience globale du football brésilien. Tout le monde a compris qu’on ne pouvait pas gagner des titres juste avec des joueurs offensifs. Aujourd’hui, on parle autant des défenseurs que des attaquants brésiliens. Il y a eu aussi un changement de philosophie au niveau des gardiens. Ils ont davantage travaillé la technique et l’anticipation. Avant, ils étaient là juste pour la photo, mais ils sont devenus de plus en plus efficaces et cela, depuis les années 90 et Claudio Taffarel. Il est venu jouer en Italie et il a montré au monde que les brésiliens avaient aussi des gardiens ! Ensuite il y a eu Dida, Julio César, Diégo, Netto puis Alisson et Ederson qui font partie des tous meilleurs au monde.

MO : Justement, que penses-tu des gardiens de la Selecao ?

MN : Les deux premiers, Alisson et Ederson, sont deux gardiens complets. Ils sont grands, courageux, très bons techniquement et avec un excellent jeu au pied. Le troisième, Cassio, joue aux Corinthians, un club très populaire. Il est très apprécié et c’est le spécialiste des pénaltys. Avec eux, le Brésil est bien armé au niveau des gardiens.

MO : Qui rajoutes-tu dans le top des gardiens mondiaux ?

MN : Sans hésiter je mets De Gea, Neuer et Oblak. J’aime aussi beaucoup le profil de Lloris. Il est très agile mais je ne le mets pas dans le top 5 car son jeu au pied n’est pas aussi efficace que les tous meilleurs.

MO : Comme eux, aurais-tu aimé jouer dans un autre championnat ?

MN : Ah oui, j’aurai vraiment aimé jouer en Espagne. Je ne suis pas fan de l’Angleterre ou de l’Italie, mais je pense avoir le profil pour jouer en Liga. Je crois que je me serais vraiment éclaté dans ce championnat, mais malheureusement je ne le saurai jamais. Cela restera toujours un doute dans ma tête.

MO : As-tu des regrets dans ta carrière ?

MN : Oui bien sûr, j’ai fait parfois de mauvais choix. J’ai toujours agi avec affection et respect, mais ça n’a pas toujours été réciproque.

MO : Que penses-tu de la nouvelle technologie des gants Nike Mercurial et de l’évolution des gants en général ?

MN : J’avoue que je ne les ai pas encore essayés, mais je les trouve plutôt bizarre au premier regard. Ce que je peux dire c’est que j’ai joué huit ans en Uhlsport et que j’ai pu observer d’indéniables évolutions positives. Depuis que je suis à Béziers, je joue avec la marque Rinat et je suis vraiment bluffé par leurs qualités sur terrain humide. J’ai entièrement confiance en eux et ça m’aide à jouer beaucoup plus sereinement.

 

Les pénos de MO

 

Novaes

MO : Quel est le meilleur souvenir de ta carrière ?

MN : Ce sont mes différentes montées.

MO : Et le plus mauvais ?

MN : Je dirais le manque de respect de certains dirigeants.

MO : Quel est le gardien contre qui tu as joué qui t’a le plus impressionné ?

MN : J’ai joué contre des gardiens comme Sirigu, Ruffier ou Enyeama, mais je vais dire David Ospina. Il est très agile et calme. On peut croire qu’il a parfois une attitude nonchalante alors qu’il est toujours hyper vif et attentif.

MO : Ton plus bel arrêt ?

MN : C’est compliqué… il y a les arrêts magnifiques et les arrêts importants…. Je dirais quand même une main opposée avec Valenciennes contre Lille sur une frappe de Sidibé en pleine lucarne que je détourne du bout des doigts.

 

MO : Un dernier mot pour les lecteurs de MO ?

MN : Il faut toujours croire en soi, toujours travailler avec beaucoup d’envie. Seuls notre corps et nos mains pourront nous guider sur le bon chemin.

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Photo de couverture : fc34

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