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22 March 2017


Dans un monde où le chacun pour soi fait sa loi et où l’individualisme est roi, il reste quelques lueurs d’espoir. Afin de lutter contre l’isolement des enfants malades, Grégory Bosq, président de l’association Gants du cœur, a accepté de revenir en notre compagnie sur cette idée folle de compter sur la solidarité du poste de dernier rempart.

Avant tout, un petit texte écrit par Grégory Bosq pour se présenter à vous !

J’ai débuté le foot en tant que gardien, puis après je suis passé de l’autre côté (attaquant) car j’en avais marre de prendre des buts. Du coup, je leur mettais moi-même les buts ! Je suis le seul de l’association qui ne soit pas gardien.  C’est pour ça qu’on s’entend bien car je suis là pour leur rappeler d’aller chercher les ballons au fond des filets !

 

Vous êtes donc le président de l’association ” Gants du Cœur “. Pouvez-vous nous la présenter ?

L’association est basée en Corse, à Porto Vecchio plus précisément mais nous nous déplaçons dans toute la France à travers plusieurs manifestations, au moins une par an.

D’où vous est venu l’idée de créer une association composée de Gardiens de buts ?

L’idée part de Jean-Daniel Padovani (CA Bastia ndlr), il nous a soumis cela lors d’une conversation à Philippe Flukinger, Fabien Campioni et moi-même. Nous n’avons pas hésité une seule seconde et le rôle de gardien de but est un peu à part dans le foot, mes 3 amis ont donc décidé de créer cette confrérie de gardiens de but, et ensuite, Veronique Mathieu nous a rejoint pour être la secrétaire de l’association.

Quels sont les causes défendues par votre association ? Quels sont vos objectifs à travers ces actions ?

Les causes sont d’aider les enfants malades et les familles ( qui sont dans le besoin financier). On essaye de réaliser leurs rêves, nous avons fait l’année dernière sur le Pontet un match pour trois enfants , nous essayons de les emmener dans des stades de foot voir un match et approcher les joueurs (nous avons fait des opérations avec l’OM et Bastia). Mais l’objectif principal est bien d’essayer de leur donner un peu de joie dans leur quotidien, même si croyez-moi ils ont beaucoup de mental par rapport à nous. Notre prochain match (27 Mai ndlr) est en collaboration avec le collectif du 5 Mai de Furiani, pour la commémoration des 25 ans de la catastrophe, et pour un hôpital de Bastia. Les festivités commencent à 13h avec des jeux pour enfants (structures gonflables), séances de tirs au but, pour les enfants et les plus grands pouvoir approcher leurs idoles et à 17h le match qui opposera notre sélection de gardiens de but professionnels face à la sélection “collectif du 5 Mai” qui ne sera que des joueurs du Sporting Club de Bastia toutes générations au Stade Erbajolo à Bastia.

Au-delà de vos actions actuelles, quel serait la chose la plus folle que vous seriez capable de faire pour venir en aide à ces familles ?

Malheureusement nous ne pouvons pas faire grand chose pour affronter la maladie des enfants. Si nous pouvions parcourir le monde à pied pour les sauver, nous le ferions sans réfléchir… Mais les rencontrer nous donne une leçon de vie au quotidien et nous remet vite sur terre car nous, qui avons la chance d’être en bonne santé, l’oublions souvent et ça nous permet de prendre du recul sur tout…

Une telle démarche doit-être très compliquée. Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? N’avez-vous jamais pensé à abandonner ?

Oui rien n’est évident dans “ce milieu “. Déjà comme je vous l’ai dit, d’être “confronté “à la maladie, nous pouvons dire que  cela est trop dur mais si les humains se tenaient la main et ne regardaient pas que le bout de leur nez, le monde irait beaucoup mieux, donc on ne peux pas lâcher. Quand vous voyez le regard de ces enfants à la sortie, ça vous booste à aller de l’avant et exaucer le dernier souhait de la famille si ses jours sont comptés…

J’imagine que les gardiens soutenant l’association ont été durs à contacter. Comment les avez vous convaincu de rejoindre votre cause ?

Nous avons la chance avec mes acolytes d’avoir un cercle d’amis qui évoluent en Ligue 1, Ligue 2 et National ou d’avoir joué avec eux. Cela reste relativement simple et lors de la création de l’association,  aucun n’a réfléchi à nous rejoindre!

Sur le long terme, que pouvons-nous souhaiter à Gants du cœur ?

On peut nous souhaiter d’arrêter un jour car cela signifierait que la maladie n’existe plus. Mais sinon, de continuer le combat auprès des enfants des familles de leur apporter un peu de nous mais surtout de les soutenir à travers leur différents combats.

Sur un point de vue purement personnel, que vous a apporté cette expérience ?

A titre personnel cela m’apporte énormément. Beaucoup de recul dans ma vie et sur le regard de la vie en général , de me réveiller tous les matins en regardant mes enfants grandir s’épanouir et me rappeler que j’ai de la “chance” que mes deux filles soient en bonne santé , j’ai moi-même mené un long combat contre une maladie il y a quelques années donc tout va très vite dans la vie. Alors vivons-la tant qu’elle nous offre la santé et le reste croyez-moi deviens minime après…

Comment les lecteurs de Main Opposée peuvent-ils soutenir votre association ?

Nous avons une page Facebook Gants du cœur ,nous sommes sur Twitter aussi. Enfin, nous avons un site internet Les Gants du cœur. Tout est expliqué dessus pour pouvoir nous soutenir !

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Toute l’équipe de Main Opposée remercie Grégory Bosq pour son franc-parler et espère que sa noble cause sera entendue car elle mérite d’être mise en avant !

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