Dans le port d’Amsterdam
Y a un gardien qui rentre
Ces buts qui le hantent
Un match de quidams
Dans le port d’Amsterdam
Y a Lopes qui grogne
Qui se bat corps et âme
Dans sa dure besogne
Dans le port d’Amsterdam
Y a Onana qui veille
Un arrêt formidable
Aux premières lueurs
Mais dans le port d’Amsterdam
Y a Lopes qui encaisse
Dans la cage lyonnaise
D’une équipe sans âme
Dans le port d’Amsterdam
Y a Lopes qui flanche
Sur une passe trop peu franche
L’Ajax prend les devants
Il se remet dedans
Plus d’erreur, non, aucune
À faire taire la tribune
Juste avant la mi-temps
Mais le drame continue
Jusqu’à ce que l’arbitre siffle
Quand sa défense invite
À en prendre un de plus
Il se lève en criant
Dans un bruit de tempête
Et puis hoche la tête
Solitaire, impuissant
Dans le port d’Amsterdam
Y a un lyonnais qui rentre
Une défaite lourde de sens
Sinon insurmontable
Et il pense et repense
À ses arrêts gâchés
Ce ballon déchiré
Son erreur de relance
Il a tenu le coup
Seul au monde sans mot dire
Jusqu’à ce que tout à coup
La réussite expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Il affrontera sans crainte
Les critiques et chimères
Dans le port d’Amsterdam
Y a un gardien qui rentre
Et qui sait que le retour
Peut être l’ultime arrêt
Bref, Lopes a fait ce qu’il a pu sur la pelouse de l’Amsterdam ArenA mais trop seul face aux vagues de l’historique club néerlandais il n’a pu résister aux coéquipiers d’Onana. L’avenir des lyonnais s’obscurcit et le rêve européen semble à présent bien loin, mais retenons-bien le MO de la fin : même au soir d’une lourde défaite, gardons-nous bien de qualifier un gardien de Brel !