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MO BIO – Dida, entre trophées et polémiques

15 January 2019

Parmi les grands gardiens ayant marqué le football et l’histoire du poste de leur empreinte figure sans aucun doute Nélson de Jesus Silva, plus connu sous le surnom de Dida. Du haut de son mètre 95, le brésilien a incarné le rôle de dernier rempart en Amérique (au Cruzeiro et aux Corinthians) mais aussi en Europe, chez les Rossoneri du Milan AC. Disposant de qualités évidentes, il a réussi à se tailler un palmarès impressionnant au niveau national (italien et brésilien), mais également international. Toutefois, ses nombreuses “boulettes” font aussi parler de lui, et constituent une grande partie des critiques à son endroit.

Des débuts marqués par de grands succès (1991-2000)

Né à Irará das l’est du pays le 7 octobre 1973, il développe rapidement un intérêt pour le football, intérêt qui lui est rendu par son arrivée au sein de l’effectif d’un club important dans son état fédéral, le Vitoria Bahia. Il y est alors remarqué par le Cruzeiro Esporte Clube, une équipe de première division.

C’est donc dans la ville de Belo Horizonte qu’il lance véritablement sa carrière en remportant de nombreuses compétitions, que ce soient les compétitions de l’état fédéral du Minas Gerais, mais aussi l’édition 1996 de la Coupe du Brésil de Football. L’année suivante, il inscrit une nouvelle ligne à son palmarès suite à la victoire sur le Sporting Cristal en finale de Copa Libertadores. En juillet 1999, remarqué pour ses belles prestations, il est alors racheté par le Milan AC.

Durant cette décennie, le jeune gardien fait aussi son entrée en sélection nationale, et là aussi les succès sont au rendez-vous. Avec les moins de 20 ans, il remporte la Coupe du Monde (1993), compétition dans laquelle il arrivera en finale avec les A cinq ans plus tard. En 1996, son équipe et lui se place sur le podium lors des JO d’été et en 1999, il obtient un clean-sheet en finale de la Copa América (victoire 3-0 sur l’Uruguay).

Dida lors de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1993 (source image : Acervo/Gazeta press) — Dida lors de la Coupe du Monde des moins de 20 ans en 1993 (source : Acervo/Gazeta press)

Son aventure italienne, entre apogée et déclin (2000-2010)

Le Milan AC décide toutefois de l’envoyer en prêt aux Corinthians afin de parfaire son niveau. Durant cette période, le brésilien en profite pour gagner la Coupe du monde des clubs. De retour en Serie A, il est choisi pour devenir le numéro 3. Mais il ne semble pas être prêt pour le rôle que les dirigeants milanais souhaitent lui donner comme en témoigne son erreur magistrale dans un match de Ligue des Champions qui permet à Lee Bowyer de faire gagner son équipe, Leeds. Un nouveau prêt est donc conclu avec les Corinthians. C’est un nouveau gardien qui revient. Lors de la saison 2002/2003, il joue un rôle de premier ordre dans les victoires de son équipe en C1 aux tirs-au-but face à Buffon et sa Juve, ainsi qu’en Coupe d’Italie. Le club milanais s’offre la Serie A en 2004 et une finale européenne en 2005.

Dida et sa Ligue des Champions en 2007 (Twitter officiel de l’UEFA)

Toutefois, cette année marque le début des complications pour lui, malgré une nouvelle Ligue des Champions en 2007. Tout commence durant le derby face à l’Inter de Milan où le portier est touché par un fumigène. Ces années là, son équipe s’éloigne également de la première place en championnat (5ème en 2008). Face au Celtic Glasgow en C1 (2007), Dida, coupable sur les buts écossais, simule une blessure après un bref contact avec un supporter descendu sur le terrain, et doit être sorti du rectangle vert. La même année, lors d’un match face à l’Inter, il réalise une erreur stupide permettant à son adversaire d’inscrire un but. Le brésilien reste jusqu’en 2010 en Italie avant de mettre un terme à sa carrière.

Sous le maillot du Brésil, il fait parti de l’effectif qui remporte l’édition 2002 de la Coupe du Monde et la coupe des confédérations en 2005. En 2006, il joue sa dernière Coupe du Monde qui se termine en quarts de finale (défaite 1-0 contre la France), à l’issue de laquelle il prend finalement sa retraite internationale.

Un gardien éternel (2012-2016)

Ayant mis un terme à sa carrière en 2010, Dida surprend tout le monde en faisant son retour sur les terrains de football. En 2012, il décide en effet de rejoindre un autre club de Sāo Paulo, l’Associação Portuguesa de Desportos, pour lequel il oeuvre contre la relégation. En janvier 2013, il opte alors pour une autre aventure au sein du Grêmio, dans lequel il reste un an avant de rejoindre l’Internacional, une autre équipe de la ville de Porto Alegre et grande rivale de la précédente. Il y raccroche les gants en 2016.

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photo de couverture : Getty Image

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par Guillaume S.

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