Ce soir, les Girondins de Bordeaux affronteront Toulouse au Stadium pour le compte de la huitième journée de Ligue 1 (20h45). L’occasion pour Benoît Costil de revenir sur ses débuts en Gironde et d’aborder le cas Cédric Carrasso (propos recueillis par Le Parisien): “Même à 30 ans, quand on reste six ans dans un club avec beaucoup d’attaches dans la région, ce n’est pas simple d’arriver dans un nouvel endroit et de prendre ses marques. Je suis toujours à l’hôtel, donc ça n’aide pas. Mais je suis persuadé que ça se passera très bien ici. Quand je suis arrivé à Sedan, à 21 ans, j’ai succédé à Patrick Regnault. A Rennes, un club qui, à l’époque, jouait l’Europe, c’était Nicolas Douchez. Et, en plus, j’arrivais de Ligue 2 ! Le challenge était bien plus important. Ici, oui j’arrive après Cédric, mais on succède toujours à quelqu’un. Je n’ai pris la place de personne.”
Le portier bordelais justifie par la suite son choix de rejoindre les Girondins de Bordeaux : “L’une des raisons de ma venue, c’est le coach Gourvennec. Si je n’avais pas eu ce feeling avec lui, je n’aurais pas signé, car je sortais d’une saison exceptionnelle avec Christian Gourcuff sur tous les plans, humain et sportif. Je voulais travailler encore avec un mec normal, qui respire le foot. C’est important, car je suis un joueur de club. J’ai envie de durer aux Girondins, de ressentir les mêmes émotions que partout où j’ai joué. Le jour où mon histoire s’arrêtera ici, j’espère que j’aurais un pincement au cœur. Je ne suis jamais heureux de m’en aller, de quitter mes coéquipiers car je donne tout. L’aspect sentimental est fondamental pour moi. Les rapports humains sont essentiels. On nous voit comme des mecs qui tapent dans un ballon, mais il y a des hommes derrière. Moi, je suis une personne normale qui aime le foot. Les gens se disent que les footballeurs prennent leur salaire et qu’ils n’ont rien à faire du reste. C’est faux. Une mauvaise performance individuelle ou collective, moi, ça peut me bouffer. Le buzz ne m’intéresse pas. Alors parfois, je ne regarde rien et je ne lis rien sur le foot.”
Enfin, Benoît Costil s’exprime sur sa non-sélection en équipe de France mais ne se laisse pas abattre pour autant : J’accepte ce choix et je le comprends car il y a énormément de qualité à ce poste-là aussi en sélection. Je sais pourquoi j’ai été un temps numéro deux. Steve (Mandanda) était longtemps blessé et Alphonse (Areola) ne jouait pas beaucoup. Je souhaite le meilleur à mes collègues car ce sont des très bons gardiens et de super mecs. Mais oui, j’ai été déçu, ça fait même c… J’ai envie d’être au très haut niveau et l’équipe de France, c’est ça. On m’a aussi dit : « Le troisième gardien est là pour ramasser les ballons. » C’est de la méchanceté gratuite ou de l’incompétence. Les gens ne se rendent pas compte du travail qu’il faut faire pour aller en sélection. Les gamins en rêvent. J’ai eu la chance et le privilège d’y être. Alors ça m’a beaucoup affecté de ne pas être retenu. Je vais continuer à bosser avec mon club et faire en sorte d’avoir plus d’arguments pour revenir.”
Photo de couverture : France 3 Régions
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