Voici le Top 20 européen de la rédaction de Main Opposée. 23 rédacteurs de Main Opposée ont choisi ce qui leur semblait être les 20 meilleurs gardiens sur la saison 2016/2017 parmi une liste non exhaustive de 136 gardiens évoluant en Europe. Chaque rédacteur pouvant ajouter un gardien dans son classement s’il ne figurait pas dans la liste. Le barème est le suivant : le 20ème reçoit 1 point, le 19ème 2 points…jusqu’au 1er qui reçoit 20 points.
Bien sûr, ce classement ne peut satisfaire tout le monde et certains d’entre vous vont remarquer l’absence de certains de vos gardiens favoris comme Trapp, Lopes, Romero entre autres. Pour la plupart d’entre eux, ils doivent leur place dans ce classement à des performances négatives trop marquantes (6-1 du Barça face au PSG pour Trapp) ou à leur participation uniquement à une seule compétition pour les gardiens des championnats étrangers (Romero avec la Ligue Europa). S’ils ne sont pas dans les 20 premiers ces gardiens font tout de même partie de ce classement, mais nous avons choisi de mettre en valeur ceux qui ont recueilli le plus de suffrages.
20ème de ce classement, Yohann Pelé revient de loin. En effet, qui aurait cru revoir l’albatros toulousain aux devants de la scène française après ses problèmes de santé qui ont mené à la fin de sa carrière en 2011 ? Un retour à Sochaux deux ans plus tard avant de rejoindre l’OM suite à la relégation du FCSM. D’abord doublure de Steve Mandanda, il a su attendre son tour pour devenir à 33 ans le portier numéro 1 cette saison des phocéens.
Bien qu’ayant fait une préparation réussie, avec l’arrivée de Franck McCourt, l’international français tarde à faire ses preuves et subit déjà les foudres de ses supporters après son match manqué face à Nice (2-3).
L’ancien portier sochalien parvient tout de même à redresser la barre lors des rencontres suivantes en réalisant des parades salvatrices qui ont permis d’accrocher Lyon, le PSG ou encore Bordeaux lors de la première partie de saison.
Malgré un mercato tumultueux, le dernier rempart de l’OM est confirmé à son poste.
La deuxième partie de saison permettra à Yohann Pelé de confirmer ses statistiques depuis le début de saison (plus grand nombre de clean-sheets sur les 5 championnats européens) mais montrera tout de même des signes de faiblesse puisque malgré ces 18 matchs sans prendre un seul but, l’OM pointe seulement à la 4ème place du classement des défenses avec une moyenne d’environ 2 buts encaissés par matchs lorsque les marseillais ne gardent pas leur cage inviolée.
En dépit de cette saison en demi-teinte, Pelé saura satisfaire la confiance de son coach en multipliant les grosses prestations, même si son nom manquera aux nominés des trophée UNFP, qui pourraient pousser son coach à lui faire confiance pour la saison prochaine tant il a été l’un des artisans de la qualification en Europa League.
Grand artisan de la troisième place du Napoli dans le championnat Italien, José Manuel Reina a réalisé du haut de ses 34 ans une belle saison ce qui lui offre une honorable dix-neuvième place dans notre classement des Main Opposée d’Or. Avec 37 apparitions cette saison, l’Espagnol s’est illustré sur de nombreuses parades à bout portant et des arrêts réflexes parfois spectaculaires. Présent dans les grands matchs en championnat, il ne peut cependant rien faire face au Réal Madrid vainqueur 6-2 (score cumulé sur les deux matchs) en huitième de finale de la Ligue des Champions.
On peut justifier cette place par l’absence de trophées cette saison malgré une défaite en demi-finale de la coupe d’Italie face à la Juventus, futur vainqueur. Avec une défense ayant encaissé 39 buts en championnat, l’espagnol formé au Barça réalise certainement sa plus belle saison en Italie malgré quelques petites erreurs (placements, jeu au pied).
L’ancien de Liverpool et du Bayern, fort de son expérience a relevé le défi Napolitain aisément. Néanmoins son avenir ne dessinera pas forcément en Italie puisque le Newcastle de Benitez, promu, semble lui faire les yeux doux, ce même Benitez qui l’avait fait venir à Naples, affaire à suivre.
Stéphane Ruffier, gardien de l’ASSE, a de nouveau réalisé une bonne saison. Élu meilleur gardien selon RMC, il a ensuite déclaré avoir réalisé sa meilleure saison malgré des performances moyennes de son club.
En effet, Saint-Etienne finit de nouveau sa saison plein de regrets. Les Verts sont 8e et ne verront pas l’Europe. Pourtant Ruffier a bel et bien répondu présent : des arrêts de grande classe, face aux attaquants de L1, qui sauvent son équipe dans de nombreuses situations, comme contre le FCN où il ramène le point du match nul après de nombreux arrêts et un penalty stoppé. Un charisme et une communication innée qui lui permettent d’être le patron dans sa surface. Malgré tout, une petite valise face au PSG, un grand classique pour lui et Saint-Etienne.
Ruffier est donc régulier dans ses matchs, ce qui fait de lui un des meilleurs de notre championnat. Très performant en Ligue Europa aussi, même si il n’a pas pu stopper Manchester United, vainqueur de la compétition. Après cette très bonne saison et celle moyenne de son équipe et de sa défense, il se prend à rêver d’ailleurs et il se pourrait bien qu’il ne retourne pas au Chaudron de sitôt, en tous cas, pas avec le maillot des Verts.
Une 16ème place qui peut paraître injuste au vu d’une globale bonne saison du portier tchèque mais il a payé les mauvais résultats de son équipe. De plus il s’est blessé en mars et a manqué 3 matchs de Premier League.
Il aura permis à certains moments de maintenir son équipe dans le match comme lorsque les Gunners ont remonté un 3-0 pour égaliser face à Bournemouth en janvier. Après son retour de blessure, on a pu voir le changement, 8 victoires sur les 10 derniers matchs de championnat. Il fut décisif dans plusieurs victoires en fin de saison, dont celle contre Manchester United le 7 mai (2-0).
Mais ce fut une année compliquée à Arsenal où la défense a souvent pris l’eau. Malgré cela, Cech a encaissé 37 buts en 35 matchs de championnats et maintenu sa cage inviolée 12 fois. De belles statistiques à mettre en perspective de la mauvaise saison globale d’Arsenal qui, pour la première fois depuis 10 ans, n’a pas accroché une qualification en Ligue des Champions. On ne l’aura pas vu sur la scène européenne dû au choix d’Arsène Wenger de titulariser David Ospina en Ligue des Champions. La victoire en FA Cup ne lui revient pas non plus, car le gardien colombien fut là aussi le titulaire dans les cages pour toute la compétition. Une année blanche de titre pour le portier tchèque.
Prêté depuis maintenant deux saisons par le club anglais d’Arsenal, le gardien polonais Wojciech Szczesny s’est imposé dès son arrivée comme titulaire indiscutable. Cette saison il a joué l’intégralité des rencontres de Serie A ainsi que le match retour du tour préliminaire de Ligue des Champions face au FC Porto. Victime du célèbre turn-over coupe/championnat, il n’a disputé aucun match que ce soit en League Europa ou en Coupe d’Italie.
Dernier rempart de la seconde meilleure défense de Serie A, derrière la Juventus, il n’est pas étranger à la performance de son équipe qui finit deuxième à 4 petits points des turinois. Auteur de la saison la plus aboutie de sa carrière en terme de performances individuelles, il s’est montré solide lorsque son équipe était en difficulté. Même si son ratio but/match reste inchangé par rapport à la saison dernière (1 but/match en moyenne), il a réalisé pas moins de 14 clean sheets contre 8 en 2015/2016, montrant bien sa progression au sein du club de la ville éternelle. Malgré de très bonnes prestations sur sa ligne ou dans ses sorties, son placement ainsi que sa proportion à vouloir trop anticiper lui ont parfois joué de mauvais tours. Même si sa saison reste très correcte dans l’ensemble il n’a toujours gagné aucun titre avec le club de la Louve. En fin de contrat avec les Gunners, Szczesny suscite les convoitises de plusieurs clubs mais il a récemment indiqué son souhait de prolonger son histoire avec la Roma.
L’Ajax Amsterdam aurait pu réaliser une grande saison, André Onana aussi. Dauphins du Feyenoord Rotterdam en Eredivisie à 1pt et battus en finale de l’Europa League par le Manchester United de José Mourinho, les amstellodamois sont passés près de la saison parfaite. Pour sa première saison en tant que titulaire dans les buts des ajacides depuis le départ de Jasper Cillessen, Onana a brillé.
Jeune, bondissant, rapide dans ses sorties au sol, doté d’une grande envergure et d’un très bon jeu de relance, le camerounais formé au Barça a impressionné l’Europe toute la saison, au point que les dirigeants de l’Ajax lui fassent signer une prolongation de contrat jusqu’en 2021.
Dernier rempart de la co-meilleure défense du championnat avec 23 buts encaissés en 34 matchs, sa saison est un peu ternie en Europa League malgré sa présence en finale. Avec 16 buts concédés en 14 matchs, ses statistiques sont moins reluisantes. Point positif, il est sur le podium des gardiens ayants effectués le plus d’arrêts (41) dans cette compétition. Le tournant de sa saison est sans doute le quart de finale retour face à Schalke en Europa League. L’Ajax a pourtant perdu 3-2 mais le jeune camerounais a montré toute l’étendue de son talent et a laissé entrevoir des jours radieux pour lui et son club. André Onana est 14ème du classement cette saison mais possède une énorme marge de progression et pourrait s’imposer comme une valeur sûre au poste de gardien dans les années à venir s’il fait preuve de cohérence sportive dans ses choix de carrière. En France, Nice et Marseille se sont penchés sur son cas. À suivre…
À la 13ème position de ce classement s’immisce Iker Casillas qui était encore enterré par beaucoup au vu de la saison passée plus que décevante pour un gardien de son calibre et avec une telle expérience que celle de l’ex portier de La Roja (167 sélections). Lors de cette saison 2015-2016 le récent portier du FC porto avait déçu pour ses débuts au Portugal sous ses nouvelles couleurs. Décrié à la fin du dernier exercice par son president, Casillas a su faire taire celui-ci tout comme les détracteurs qui avaient déjà creuser la tombe de ce monument.
Cette saison fut une renaissance pour San Iker, enfin acclimaté à son nouveau club il sera l’auteur d’une multitude de très bonnes performances et une des pièces maîtresses afin de demeurer deuxième meilleure défense portugaise. Gardien d’expérience mais aussi doté de qualités d’explosivité, de réflexes et d’anticipation l’ex-merengue aura su sauver les siens de par l’immensité de son talent. Il aura su briller en Liga NOS face au Sporting Portugal où il réalisa un splendide arrêt à la 93ème permettant de garder l’avantage au score avant le coup de sifflet final.
Mais une saison réussie comme la sienne passe aussi par la Champions League où lui et les siens s’inclineront face à la Juventus en huitième de finale. San Iker aura effectué une performance remarquable lors de son – probable – dernier bras de fer avec Gianluigi Buffon, son rival et ami. On souhaite à Iker de continuer à émerveiller de ses arrêts le monde du football pour quelques années encore.
Quelle saison paradoxale pour Schmeichel. L’année dernière, le portier danois avait brillé au même titre que ses coéquipiers, champions d’Angleterre. Ses performances s’étaient fondues dans le rendu collectif des Foxes, brillants tout au long de la saison. Cette année, Leicester a été souvent dépassé par les événements, comme lors du match perdu 6-1 en fin de saison contre Tottenham. Mais si la défense des Foxes est souvent apparue larguée en championnat, le gardien Kasper Schmeichel a fait des pieds et des mains pour sauver son équipe du pire.
En effet, Schmeichel est monté en puissance tout au long de l’année. Notamment en deuxième partie de saison, quand le fils de Peter S. est devenu un vrai leader d’équipe. Un meneur d’hommes. On retrouvait le Kasper de la saison dernière, au caractère combatif, galvanisateur auprès de ses coéquipiers et plus décisif que jamais. Ses performances en Ligue des Champions face à Séville en huitièmes de finale (1-2 et 2-0) furent éblouissantes, Kasper arrêtant des pénaltys aux matches aller et retour. Outre ses performances sur sa ligne de but, ce sont aussi le jeu au pied et le positionnement de Schmeichel qui ont été intéressants à regarder cette saison. En effet, Kasper a endossé le rôle du sweeper-keeper, qui consiste à alterner la position de gardien et celle de dernier défenseur, comme Neuer aime faire. Son jeu au pied a littéralement fait de la livraison à domicile pour les courses en profondeur de Vardy et compagnie, tandis que son travail de placement et de déplacement a soulagé ses défenseurs, et même compensé certaines bévues défensives.
Kasper Schmeichel cette saison, c’est la montée en puissance d’un gardien qui a pris ses responsabilités pour tirer son équipe vers le haut, qui a retrouvé et maintenu son meilleur niveau de jeu pour devenir plus décisif que l’année dernière. C’est aussi devenu un gardien moderne, très à l’aise avec ses pieds et utile à son équipe dans sa participation au jeu défensif et offensif. Nul doute que si le reste de ses coéquipiers s’étaient épanouis à leur poste comme Schmeichel l’a fait au sien cette saison, Leicester aurait de nouveau pu jouer les trouble-fêtes dans le haut de tableau en Premier League.
Son oeuvre 2016-2017 a logiquement été récompensée par le trophée du meilleur joueur de Leicester, décerné par les fans et par ses coéquipiers.
Il avait éclaté aux yeux du grand public le 5 avril 2016 en Ligue des Champions face au Bayern Munich. Balançant ses 6 mètres jusqu’à la surface adverse, son jeu au pied avait impressionné les chroniqueurs de Radio Main Opposée. Il fallait donc confirmer ce que l’on attend en premier d’un gardien de but : ce qu’il sait faire avec ses mains.
Et cette saison fut une véritable explosion pour lui. Fini la concurrence avec la légende brésilienne et son modèle Julio César. 37 matchs au compteur dont 7 en C1, la saison du jeune gardien de 23 ans est réussie avec de grosses performances lors des grands rendez-vous. Le Sporting, le FC Porto se souviennent de ses arrêts mais surtout le Dortmund d’Aubameyang en Ligue des Champions. Ce soir-là, Ederson Moraes repousse tout dont un pénalty du gabonais et permet à ses coéquipiers de réaliser le hold-up parfait (1-0) avant de malheureusement voler en éclat au retour (0-4). Un gardien ne peut pas tout faire.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que les grosses écuries se renseignent sur lui. Manchester City a flairé la bonne affaire et s’est arraché ses services pour “seulement” 40 millions d’euros (alors que sa clause libératoire avait été récemment fixée à 60 millions). Son jeu au pied et sa robustesse dans les duels ont dû plaire à Pep Guardiola. L’entraineur catalan qui, on le rappelle, avait vu éclore le jeune brésilien ce soir de 5 avril contre sa propre équipe à l’Allianz Arena… La chance sourit aux audacieux…
Le portier croate a été important dans l’excellente saison de l’AS Monaco. Champion de France, finaliste de la Coupe de la Ligue et demi-finaliste de la Coupe de France et de la Ligue des Champions, Subasic a su être au niveau lorsqu’il le fallait notamment lors des matches retours face à City ou Dortmund ou encore lors de ses deux derniers matches face à Lille et Saint-Etienne, où il a réalisé ses 16ème et 17ème clean-sheet. Malgré de nombreuses belles prestations, il a aussi été capable de commettre des erreurs qui auraient pu coûter cher à son équipe, comme pendant le match aller contre City ou encore sur sa relance contrée face à Bordeaux. Auteur d’une saison convaincante, il doit encore gommer certains défauts pour aider son équipe à viser encore plus haut et confirmer les performances réalisées cette saison.
Le Grand Milan n’est plus, il a perdu de sa grandeur, de sa splendeur. Dans une équipe largement remaniée où le mot d’ordre est jeunesse, Gianluigi Donnarumma s’en sort à merveille. Souvent délaissé par ses défenseurs, l’albatros italien n’a de cesse de réitérer les prouesses.
Pour comprendre, il suffit de se regarder les 3 confrontations avec la Juventus, sextuple champion en titre incapable de dominer des Milanais pourtant friables, à cause d’un seul homme. Donnarumma aura sorti le grand jeu, que ce soit à San Siro, au Juventus Stadium ou en Chine pour offrir le premier titre de son équipe depuis 2011. Des matchs à sens unique qui se sont pourtant soldés par deux victoires milanaises, pour une seule petite de la Juventus la faute à un penalty à l’ultime seconde de jeu.
1m96 pour 92 kg, un beau bébé à peine majeur qui aura survolé les débats cette saison en Italie, malgré ses 45 buts encaissés en 38 matchs. Auteur d’envolées plus belles les unes que les autres, Donnarumma aura aussi connu les joies de la sélection nationale sous l’oeil admiratif de son modèle Gianluigi Buffon.
En pleine renégociation de contrat, l’homme qui aura permis au Milan AC de retrouver l’Europe se retrouve à la croisée des chemins. Espérons qu’il prendra la meilleure décision pour un futur qui semble radieux.
Quand, au début de cette saison 2016-2017, Claudio Bravo quitte le Barça après deux saisons au club et laisse à Marc-André ter Stegen la tâche de garder à lui seul la cage de Barcelone, la carrière de l’Allemand prend un tournant décisif. Cet Allemand, tout le monde sait qu’il est bon mais au fond on ne le connaît pas très bien. En revanche, la suite montrera une chose : lui, il seconnaît et il sait ce qu’il veut.
Le début est catastrophique. Une chose se confirme : ter Stegen aime jouer avec ses pieds, mais à trop jouer il offre des buts à l’adversaire, comme face au Celta avec une boulette mémorable (défaite 4-3). L’équipe ne va pas bien non plus. Il faut se ressaisir, et vite.
Alors ter Stegen se libère totalement ; toute son originalité, son audace, son talent se combinent et se dressent face à la cage du Barça dont les filets se mettent à trembler nettement moins. Il faudra accepter de le voir hésiter encore quelque fois, on ne devient pas l’égal de Neuer si rapidement, et il faudra aussi penser à gagner encore des titres, car cette saison il n’a ramené que la Coupe du Roi. Mais aujourd’hui on est sûr d’une chose. Ter Stegen n’est pas un Neuer bis, il est juste Marc-André ter Stegen (il coûte à présent 180 millions d’euros…) et cela suffit largement au FC Barcelone. Il suffit de voir son Clásico du 23 avril pour s’en convaincre.
A la 7ème position de notre classement nous retrouvons le capitaine de l’équipe de France, Hugo Lloris. Auteur d’une belle saison avec ses coéquipiers de Tottenham où il termina à la seconde place, le capitaine des Spurs a démontré une nouvelle fois qu’il fait partie des meilleurs gardiens européens. Cependant – une fois encore – c’est une saison vierge de tout trophée pour l’international français.
Portier de « l’équipe du futur » en Premier League, ses bonnes performances se traduisent en chiffres. En effet, le recordman de sélections pour un gardien de but en équipe de France est parvenu à réaliser 15 clean sheets en championnat soit le deuxième gardien dans cet exercice derrière le gardien Belge de Chelsea Thibault Courtois. Leader de la meilleure défense (seulement 26 buts encaissés), l’ancien gardien Lyonnais a su se montrer très rassurant pour ses jeunes partenaires. Le niçois de 30 ans s’est illustré tout au long de la saison par de nombreux arrêts spectaculaires notamment en phase de poule de Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen, certainement l’un des plus beaux arrêts de la saison 2016/2017.
Symbole de ses performances exceptionnelles, le gardien des Spurs a obtenu le trophée de meilleur gardien de Londres devant des gardiens du calibre de Courtois ou bien Cech. Une 7ème position largement méritée pour le gardien français qui a récemment prolongé son contrat avec le club Londonien. Ainsi pour progresser dans la hiérarchie des tops gardiens il devra améliorer son jeu long mais surtout enfin remporter des titres afin de commencer à remplir son armoire à trophées.
L’an passé sous Van Gaal, Manchester United était très friable en défense et David a brillé en sauvant les meubles pendant toute une saison. Cette année avec Mourinho, l’équipe était plus défensive, et Dave fut beaucoup moins exposé, mais son talent est toujours là. Moins sollicité sur le terrain et suppléé par un Sergio Romero des grands soirs pour l’Europa League, l’espagnol nous aura moins éclaboussé de son – énorme – talent. David est doté d’une agilité incomparable et il est souvent coutumier d’arrêts exceptionnels avec une vitesse de réaction incroyable. Tout fan de Liverpool se souvient, lors du match aller en BPL, de la déception qu’il a pu avoir lorsque Coutinho décrochait une frappe imparable mais que David sauva de cette fameuse main opposée.
Celui qui est arrivé avec beaucoup de difficultés à s’adapter au jeu anglais et qui a été mis en concurrence par Lindegaard, est maintenant le maillon essentiel de la deuxième défense du championnat anglais et d’un des clubs les plus mythiques d’Europe. Le meilleur gardien de Premier League de la saison 2016/2017 selon le PFA Team of The Year a le talent nécessaire pour devenir le meilleur du monde mais il lui faudra être plus régulier face aux plus petites équipes et qu’il joue les plus grandes compétitions continentales et internationales. Un pur régal pour les yeux et on espère qu’il nous éblouira enfin de son talent les soirs de Ligue des Champions l’année prochaine. David est un cauchemar pour les attaquants, mais certainement le plus beau cauchemars à regarder.
À la cinquième place, on retrouve le champion d’Europe et d’Espagne Keylor Navas. Et qui aurait pu imaginer voir le costaricien à cette place, tant son début d’année 2017 fut catastrophique ? Mais voilà, on n’abat pas un Keylor Navas comme ça. Keylor a subi, Keylor a déçu, Keylor est revenu. Et que ce fut dur, au vu de ses grossières erreurs, que ce soit en championnat ou en C1. On se rappellera de sa bourde contre Séville qui met fin à 40 matchs sans défaite, ou encore celles de Las Palmas, Naples ou encore contre le Betis.
Mais qu’importe, Navas le phénix vole à nouveau, et brille de mille feux. Une fin de saison aboutie, où le gardien merengue a retrouvé sa sérénité, mais surtout son activité dans la cage. Il semblait douteux et hésitant auparavant, le revoilà tranchant, réactif et dynamique. Car sur cette fin de saison, Navas a été décisif. Lors de la dernière journée à Malaga, il s’octroie un clean sheet qui lui échappait depuis 16 matches. Élu homme du match, il a tout simplement dégouté les attaquants de Malaga, avec des parades qui lui sont propres. Navas dispose en effet d’une agilité hors-pair, et fait partie de cette trempe de gardiens très forts sur leur ligne, mais dont le jeu au pied reste quelque peu défaillant. La C1 remportée par le Real en cette fin de saison vient clore cette saison en apothéose, un couronnement qui lui profère la confiance de tout le vestiaire ainsi que celle du double Z. La menace De Gea ne plane plus sur la tête chauve de Keylor, qui a assuré son futur au Real et plus encore. Reste à lui de continuer sur cette lancée.
Elément essentiel de l’équipe londonienne cette saison, Thibault Courtois se retrouve à la 4ème place de notre classement des Main Opposée d’Or 16/17. L’international belge de 25 ans sort d’une superbe saison avec les Blues de Chelsea, équipe avec laquelle il a pu élargir son palmarès et son armoire à trophées. Courtois comptabilise 16 clean sheets en Premier League cette saison.
En effet, le portier des Blues remporte au terme de cette saison le Golden Gloves, trophée récompensant la prouesse de réaliser le records de “clean-sheet” sur une saison, il devance Hugo Lloris qui en comptabilise un de moins. (Chelsea termine le championnat avec la 2ème meilleure défense du championnat avec 33 buts encaissés).
Et bien évidemment, comment ne pas citer le titre acquis cette année par Chelsea où le portier belge a su faire preuve d’une belle régularité. Il a su conclure cette saison avec un bilan tout de même notable de 68 arrêts en 36 matchs de BPL. Pour illustrer les performances de Courtois, nous pouvons par exemple citer cet arrêt monstrueux dans les dernières secondes face à Sunderland où le portier belge sauve son équipe de l’égalisation. A souligner également, son importance dans l’équipe nationale belge où il comptabilise seulement 2 petits buts encaissés en 6 rencontres depuis le début des éliminatoires de la Coupe du Monde, une statistique impressionnante qui justifie également la première place de la Belgique.
Pour conclure, il semble essentiel de rappeler que le gardien des Blues est sorti d’une saison 2015/2016 où ses performances furent très irrégulières et son apport de points plutôt limité. Si Courtois n’apparaît aujourd’hui pas dans le TOP 3, c’est qu’il paie également la non-qualification de son équipe en Ligue des Champions. Lorsque l’on ne participe pas à la plus grande compétition européenne, cela devient forcément pénalisant…
Jan Oblak est un jeune gardien Slovène de 24 ans plein d’avenir. L’Atletico Madrid ne s’est pas trompé à l’été 2014 en proposant 16 millions d’euros au Benfica pour s’attacher ses services. Celui qui avait été élu, à seulement 21 ans, meilleur gardien du championnat Portugais devenait alors le gardien le plus cher de l’histoire de la Liga.
Jan Oblak, depuis 3 ans, s’intègre parfaitementdans le dispositif de Diego Simeone et reste un maillon fort de cette défense si hermétique. Ses excellentes performances font de lui le lauréat du trophée Zamora qui récompense le gardien prenant le moins de buts par match, et ce, depuis deux ans. Ses partenaires en ont pleinement conscience et Antoine Griezmann dit de lui qu’il est le troisième meilleur gardien au monde. Les supporters qui l’adoubent également lui ont même fait un chant sur une reprise d’une chanson des Gipsy King avec ce refrain : « Obi, Oblak, cada dia te quiero mas » (Obi, Oblak, chaque jour je t’aime de plus en plus “.
Jan profite aussi de la Ligue des Champions pour exposer son talent aux yeux de tous. Après avoir atteint la finale la saison dernière il échouera cette année en demies non sans avoir réalisé de très belles parties notamment face au Bayer Leverkusen avec ce triple arrêt mémorable qui restera longtemps dans les mémoires collectives. Ce gardien complet, excellent sur sa ligne et dans les airs, au jeu au pied intéressant et très performant dans les duels suscite de nombreuses convoitises. Paris aurait proposé 75 millions d’euros pour l’attirer dans ses filets, offre refusée par le club Madrilène. Les Colchoneros se savent heureux propriétaires d’une pépite et leur close libératoire s’élève à 100 millions d’euros ! Mais Jan Oblak veut gagner des titres majeurs. Pour ça il sait qu’il devra quitter l’Atletico Madrid, et pour y parvenir son choix se porterait plutôt vers l’Angleterre. Une chose est sûre, il fera partie des sérieux prétendants à la première place l’année prochaine.
Deuxième de ce classement Main Opposée d’Or 2016 – 2017, Manuel Neuer a une fois de plus “fait le job”. Il est facile d’être décisif dans un club de milieu ou de deuxième partie de tableau, car vous êtes souvent mis à contribution, mais l’être dans un top club européen est beaucoup plus difficile.
Dans la quête d’un cinquième titre de champion d’Allemagne consécutif, Manuel Neuer a joué un grand rôle. Et pour cause, en championnat, le Bayern n’a encaissé que 0,54 but par match quand Neuer était dans les buts contre 1,13 but par match lorsque Sven Ulreich l’a suppléé. Le contraste est saisissant. D’ailleurs, son absence en fin de saison due à une fracture du pied a coûté cher au Bayern, comme en témoigne leur défaite 3-2 en demi-finale de coupe d’Allemagne contre Dortmund. Et que dire de son quart de finale de Ligue des Champions face au Real Madrid ? Éblouissant. Un Neuer des grands soirs qui malheureusement n’aura pas suffi à conduire son équipe plus loin dans la compétition.
C’est sans aucun doute cela qui lui aura manqué pour obtenir la première place des Main Opposée d’Or 2016 – 2017. Son seul titre majeur et une campagne européenne stoppée en quart de finale auront eu raison de sa première place. Pourtant, cette saison Manuel Neuer a épuré son jeu, faisant de lui un gardien simple et plus efficace. En effet, l’année passée, le géant allemand avait énormément compliqué son jeu, prenant des risques inconsidérés à des moments où la situation ne le demandait pas. Il faut dire qu’il est difficile de rester concentré tout un match lorsque l’on est pas beaucoup sollicité, alors durant toute une saison … Mais Neuer en a fini avec cela et une chose est sûre : le compétiteur qu’il est le fera revenir à son meilleur niveau.
Sixième doublé Championnat et Coupe d’Italie d’affilée, il a manqué d’un rien le septième ciel en Ligue des Champions, atteignant la finale avec brio, le tout à seulement 39 ans ; plus besoin de le présenter : Il Numero Uno, Monsieur Gianluigi Superman Buffon !!
À la tête de la meilleure défense de Série A, le capitaine de la Juventus et de la Squadra Azzura à empilé les records et exploits cette année. Le 19 mars, il dépasse la barre des 39700 minutes sous le maillot de la Juventus et devient le joueur ayant le plus porté les couleurs piémontaises. Quelques jours plus tard, il dispute avec l’Italie son 1000e match en carrière et s’octroie le titre honorifique de joueur le plus capé des 5 grands championnats (168 sélections).
Sur la scène européenne, 12 matchs, 17 arrêts et 600 minutes d’invincibilité entre la 5e journée de la phase de poules et la demi-finale retour de la Ligue des Champions attestent de sa grande saison sur le continent. Le FC Porto de San Iker et la MSN du Barça en ont notamment fait les frais, incapables de franchir le mur italien. Mieux encore, Buffon n’a encaissé aucun but dans le jeu jusqu’à la finale de Cardiff.
Impressionnant ! Gardien de la vieille école, il ne joue pas à 30 mètres de sa ligne, mais excelle par son placement, la science du jeu que lui confère son expérience et ses réflexes. Apprécié de tous, il a aussi fait entendre sa voix au-delà du terrain rappelant à chacun les valeurs que véhicule le football. Tout simplement le meilleur.
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