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27 April 2017


Quand on se moque de la plus belle compétition disputée sur le territoire national, qui plus est l’année de son centenaire, rien d’étonnant à se prendre une fessée. Leonardo Jardim voulait que son équipe soit éliminée en demi-finale de Coupe de France, c’est chose faite.

Les demi-finales du centenaire de la Coupe de France bafouées par Monaco - photo : fccr.fr
Les demi-finales du centenaire de la Coupe de France bafouées par Monaco – photo : fccr.fr

Une fessée vite expédiée

Grâce à sa classe mini biberon, l’entraîneur portugais a rempli le contrat fixé par son Président en encaissant une manita sur la pelouse du Parc des Princes (5-0).

En même temps, quand on aligne l’équipe de Youth League face à un Onze Parisien de gala, il ne faut pas s’étonner. Mention spéciale à l’expérimenté gardien De Sanctis, G.O. monégasque qui a suivi à la lettre les consignes de son entraîneur.

Après une entame de match timide, les monégasques Germain et Cardona se montrent dangereux obligeant Aréola à deux arrêts coup sur coup au quart d’heure de jeu. À l’autre bout du terrain, De Sanctis sait que son club ne souhaite pas se qualifier, alors pour son dernier match de la saison – sauf blessure de Subasic, on croise les doigts – il enterre les espoirs de son équipe sur une erreur cataclysmique en relâchant une frappe anodine de Di Maria.

Le PSG presque à Saint Denis, l’AS Monaco presque sorti, il ne restait plus aux parisiens qu’à corser l’addition et conserver le clean sheet du club de la capitale cette saison dans la compétition. De Sanctis le sait, ça ne sera pas une promenade de santé. 5 buts marqués, Aréola pour une main opposée et le tour est joué : Paris est en finale.

À Saint Denis, les coéquipiers d’Alphonse Aréola retrouveront donc le vrai héros de ces demi-finales, l’homme qui a qualifié le SCO d’Angers et ému aux larmes les 18 000 spectateurs du stade Raymond-Kopa, de retour en finale de Coupe de France 60 ans après : Alexandre Letellier.

L’envie et la magie de la Coupe de France

Victime d’une rupture des ligaments croisés à une semaine de la reprise du championnat, il a retrouvé ses sensations, l’amour du jeu à force de travail et cette passion qui transforme les gardiens de but en gardiens du temple lors des grands soirs.

88e minute : Letellier, en taulier, qualifie Angers - photo : Jean-Sebastien Evrard / AFP
Letellier, en taulier, qualifie Angers – photo : Jean-Sebastien Evrard / AFP

Alors que son équipe a fait le plus dur en ouvrant le score, l’arbitre de la rencontre accorde un penalty contestable aux guingampais… à la 88e minute !! On pense alors que le vent a changé de sens, que les coéquipiers de Johnsson vont arracher les prolongations, mais porté par son intuition, Alexandre Letellier part “à fond à droite”.

“Qui ne tente rien n’a rien” ou “à vaincre sans péril on triomphe sans gloire”, – choisissez votre formule – mais le gardien angevin est brillant et la chance souriant aux audacieux, il repousse la tentative de l’attaquant guingampais loin de ses filets. Les hommes de Stéphane Moulin peuvent exulter : plus petit budget de Ligue 1, ils seront au Stade de France le 27 mai pour y affronter Paris, club formateur d’un certain… Alexandre Letellier !

Formidable soirée pour ce gardien pétri de talent et d’humilité qui dira après le match que “la réussite était là” mais nous gardiens le savons bien, alors retenons-bien le MO de la fin : un penalty sifflé n’est pas toujours synonyme de but marqué, encore faut-il battre le portier.

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photo de couverture : Franck Fife / AFP

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