Les japonais commencent à être des habitués de la Coupe du Monde avec une 6ème participation consécutive dont 2 passages en huitièmes de finale (2002 et 2010). Cependant, malgré cette régularité, ils semblent être dans un creux de la vague vis-à-vis de leur voisin chinois au niveau de l’attractivité de leur championnat. Le pays du Soleil Levant a besoin d’un parcours honorable dans cette Coupe du Monde après une peu glorieuse 4ème place de groupe en 2014 et leur élimination en quarts de finale lors de la dernière Coupe d’Asie des Nations (2017).
La campagne de qualification contient de véritables motifs d’espoir pour les Samouraïs bleus. Ils ont fini premiers du groupe le plus relevé face à 2 habitués l’Arabie Saoudite et l’Australie. Ils ont terminé meilleure défense (7 buts en 10 matchs) et meilleure attaque. Mais ça, c’était avant le tsunami qu’a provoqué l’éviction de Vahid Halihodzic de son poste de sélectionneur en avril dernier par la fédération japonaise qui a jugé les derniers résultats de la sélection insuffisants (nul 1-1 contre le Mali et défaite 2-1 contre le L’Ukraine)… Ambiance dans le Shinkanzen japonais !
En Russie, les Japonais sont dans un groupe très ouvert : la Colombie, le Sénégal et la Pologne. Aucune équipe ne peut être considérée comme grandissime favorite du groupe. Néanmoins ils rencontrent dès le début la Colombie de James Rodriguez et Falcao qui leur avaient mis une féssée (4-1) lors du dernier mondial. C’est aussi l’équipe du groupe qui a été le plus loin lors de la dernière Coupe du Monde et les Cafeteros ont battu la France à Paris en mars dernier. Le deuxième match sera contre le Sénégal qui retrouvent la compétition après 16 ans d’absence (2002). Les Sénégalais seront difficiles à jouer avec leur force physique et leur attaque de feu (Mané, Niang, Sow) mais semblent dans la même catégorie que les japonais. Leur dernier match sera sûrement une sorte de seizième de finale face à la Pologne de Lewandowski. Les Biale Orly (Aigle Blanc) ont fini premiers de leur groupe de la zone Europe et restent sur un Euro correct, éliminés aux tirs au but par les futurs champions portugais.
Le nouveau sélectionneur Akrira Nishino n’a donc que peu de temps pour mettre en place son projet de jeu. Néanmoins, ils disposent de joueurs aguérris par les joutes européennes avec 3 stars offensives, mais qui se sont un peu perdues ces dernières années : Honda (ex-Milan), Kagawa (Dortmund) et Okazaki (Leicester). A eux de créer la surprise.
Côté gardien, c’est Kawashima, le gardien du FC Metz et indéboulonnable en sélection depuis 2010 qui devrait être titulaire. Le numéro 2 serait Higashiguchi du Gamba Osaka en Meiji Yasuda J1 League (L1 japonnaise). Le numéro 3 devrait être la relève de la sélection : le jeune Nakamura, 22 ans.
Kawashima a connu une saison compliquée. D’une part, il finit la saison rélégué avec la plus mauvaise défense de Ligue 1 (56 buts encaissés). D’autre part, il a été en concurrence directe avec Thomas Didillon et n’a donc joué que la moitié des matchs : 17. Enfin, il y a quelques jours à peine, le FC Metz a décidé de se séparer de lui pour faire de la place à son homologue en vue d’une remontée – logique pour un gardien qui a déjà 35 ans.
Malgré ces déboires, il reste l’indéboulonnable gardien des Samouraïs bleus depuis 2010. Il est régulier dans ses prestations et profite de l’engouement des médias japonais. C’est son départ en Europe qui lui a permis de progresser et de prendre un ascendant irrémédiable par rapport à ses numéro 2 et 3. Sa performance de référence reste la séance de tirs au but contre la Corée de Sud en quart de finale de la Coupe d’Asie 2011 que le Japon a fini par remporter.
Pour espérer les huitièmes de finale, le Japon va devoir être très bon défensivement pour lancer des contres. Eiji Kawashima a l’habitude d’être pilonné en Ligue 1 et est bon sur sa ligne. Par ailleurs, c’est un gardien explosif dans ses sorties, il va vite au sol. Pour l’anecdote, son idole d’enfance est le gardien argentin Sergio Goycochea (SoFoot). Il avait marché sur l’eau lors de la Coupe du Monde 1990 et a lui-même été gardien en D1 au Stade Brestois. Espérons pour lui qu’il s’en inspire !
——————————
Nom : Kawashima
Prénom : Eiji
Âge : 35 ans
Né le : 20 Mars 1983, à Yono (Japon)
Taille : 1m85
Poids : 74 kgs
Sélections : 60
Club : FC Metz
Gants : Puma One Grip 1 RC
——————————
Pologne : deux titulaires et un nouveau
Sénégal : une absence questionnable
Colombie : un remake de 2014 est-il possible ?
——————————
photo de couverture : Reuters
Pingback: Coupe du Monde - Groupe H - Colombie : Un remake de 2014 possible ?Main Opposee()
Pingback: COUPE DU MONDE - GROUPE H - SÉNÉGAL : UNE ABSENCE QUESTIONNABLEMain Opposee()
Pingback: Coupe du monde - Groupe H - Pologne : Deux titulaires et un nouveauMain Opposee()