Pour obtenir son ticket pour la 11e Coupe du Monde de son histoire, la Suède a dû batailler. Sans Zlatan Ibrahimovic et placés dans le groupe A des qualifications de la zone Europe avec la France, les Pays-Bas, la Bulgarie, la Biélorussie et le Luxembourg, les suédois ont terminé 2e derrière les Bleus s’offrant par là-même un tour de bonus, ou plutôt un détour aux airs de malus, puisqu’il aura fallu franchir les Alpes et défier les redoutables italiens, présents à chaque édition du tournoi depuis 1958. Dans une confrontation de barragistes où ils n’étaient vraiment pas favoris, les Blågult sont parvenus à se saisir du précieux sésame au terme de deux matchs serrés (1-0 ; 0-0), privant la légende italienne Gianluigi Buffon d’une 5e et dernière participation au tournoi universel. De quoi s’attirer les foudres des observateurs et nombreux fans du géant italien, lui qui devait tirer sa révérence vêtu du maillot Azzuri, mais qu’importe ! Le pays de la pizza ne sera pas là, trop friand du slogan d’Ikea : « Vive la vie à la maison ! ».
Retour donc à nos scandinaves. Placés dans le groupe F lors du tirage au sort, ils retrouveront l’Allemagne, la République de Corée et les mexicains d’Ochoa. Tout laisse à penser qu’ils lutteront pour la 2e place qualificative pour les huitièmes de finale derrière l’ogre allemand et pour ce faire, le sélectionneur Janne Andersson a dévoilé liste des 23 dans laquelle et notamment renouvelé son groupe de portiers. En effet, Andreas Isaksson (36 ans, 133 sélections), titulaire à l’Euro 2016, a quitté la sélection et est revenu au Djurgårdens IF, 4e du championnat local et qu’il avait déjà fréquenté entre 2001 et 2004 avant de rejoindre Rennes et la Ligue 1, puis Manchester City et le PSV Eindhoven. Une sacré belle carrière pour un gardien qui nous manquera après avoir marqué pendant tant d’années le paysage footballistique des terres du roi Charles XVI Gustave, actuel monarque suédois.
Place donc à Robin Olsen, numéro deux lors du dernier grand rendez-vous international et qui a logiquement pris la suite de son illustre aîné sous les bois suédois. 12 matchs de qualifications, 12 convocations, 12 titularisations, le gardien du FC Copenhague a réussi le Grand Chelem. Par ailleurs 4e du championnat danois avec son club, le natif de Malmö a disputé 24 des 26 matchs disputés par son club. Un classement un brin décevant mais qui ne remet pas en cause les qualités du gardien suédois qui aura eu tout le loisir de les démontrer lors de la phase de poules de la Ligue Europa, réalisant la bagatelle de 5 clean sheet en 6 matchs dans un groupe composé du Lokomotiv Moscou, du Sheriff Tiraspol et du Fastav Zlin. Malheureusement pour Robin Olsen, l’aventure européenne s’arrête en 16e de finale face au futur vainqueur de l’épreuve, l’Atletico Madrid de Griezmann et Gameiro (1-4 ; 0-1). Aucun doute cependant pour le sélectionneur suédois : Robin Olsen est bel et bien son numéro 1 !
Pour accompagner son gardien titulaire, la Suède pourra compter sur Karl-Johan Johnsson. Titulaire à 37 reprises dans les buts de l’En Avant Guingamp, le portier de 28 ans a été convoqué à 11 reprises durant les qualifications, n’étant absent qu’au mois de juin dernier pour affronter l’équipe de France. Jamais titularisé durant la campagne et un temps critiqué pour avoir déclaré que son pays s’était qualifié sans Zlatan dans nos colonnes, il compte 3 sélections et sera un remplaçant de choix pour Robin Olsen.
Enfin, pour compléter le trio, c’est Kristoffer Nordfelt (28 ans, 8 sélections) qui sera du voyage en Russie. Présent dans le groupe suédois depuis le match retour face aux Bleus lors de la 6e journée des qualifications en lieu et place de Patrik Carlgren, présent dans le groupe lors de l’Euro 2016 et qui avait débuté la campagne aux cotés d’Olsen et Johnsson. Plus surprenant encore, le numéro 3 suédois n’a pas joué une seule minute avec son club de Swansea cette saison. Gageons que sa connaissance du rôle de numéro 3 sera un atout pour la sélection suédoise, car il est fort peu probable que Nordfelt ait à mettre les gants durant la compétition.
La Suède, plongée dans un renouvellement de génération dans chacune des deux surfaces, aura fort à faire dans ce mondial si elle souhaite tirer son épingle du jeu, mais la détermination dont elle a su faire preuve et sa capacité à surprendre les grandes nations lors des qualifications (victoire face aux Bleus, élimination de l’Italie en barrages) forcent le respect et invitent ses adversaires à la prudence : les suédois ne viennent pas en Russie faire de la figuration, Robin Olsen y veillera.
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Nom : Olsen
Prénom : Robin
Âge : 28 ans
Né le : 8 janvier 1990, à Malmö
Taille : 1m98
Poids : 86 kilos
Sélections : 16
Club : FC Copenhague (1ère division danoise)
Gants : Nike Vapor Grip 3
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Allemagne : entre doutes et certitudes
République de Corée : Seung-Gyu Kim à la quête des huitièmes de finale
Mexique : Ochoa dans la lignée des « petits-grands » gardiens
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Photo de couverture : Reuters (TT News Agency, Jonas Ekstromer)
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