Le MO de la fin – Au revoir 2017, et bonne année !

2017 s’achève de la plus belle des manières, Lev Yachine placardé à travers le monde annonçant le Mondial qui se jouera à l’été. Icône d’un pays et guide des portiers, le Ballon d’Or 1963 est le premier joueur de l’Histoire à apparaître distinctement sur l’affiche d’une coupe du monde. Honneur immense pour la confrérie que de voir la légende égérie du tournoi, point d’orgue d’une année riche en émotions, arrêts, erreurs, records, belles histoires et mains opposées, et idoine occasion de revenir sur les moments qui ont marqués l’année des gardiens.

La première image de portier qui vient en tête quand on évoque cette année écoulée, c’est ce soir de novembre où les larmes ont coulées sur les joues de Buffon.

En barrages après avoir terminée les qualifications du Mondial derrière La Roja de De Gea, la Squadra Azzura n’a pu se défaire des nordiques et l’Italie ne verra pas le Mondial. Absente pour la première fois depuis 1958, le rêve d’une nation s’effondre et Gianluigi Buffon, Superman, ne peut retenir ses larmes. Quelques mois seulement après s’être incliné une nouvelle fois en finale de Ligue des Champions, c’est toute la sagesse d’un grand homme qui ressort sous ce visage meurtri. Il aurait pu disputer sa sixième, mais on ne reverra plus Buffon en coupe du monde et c’est toute la confrérie, et le football aussi, qui pleure déjà son absence cet été en Russie. On a tous quelque chose en nous de Gianluigi.

Autres larmes cette année, mais de joie, celles d’Essam el-Haddari, le gardien égyptien, qui défendra les couleurs de son pays pour la première fois en coupe du monde. Une belle récompense pour ce pharaon de 45 ans qui porte son équipe depuis deux décennies. Le rêve d’une vie.

Parmi les images marquantes de cette folle année, on n’oublie pas l’allemand Neuer, exemple de témérité jouant de longues semaines malgré une blessure au pied, mais aussi le visage d’Ederson Moraes, gardien courageux sorti sur civière face à Liverpool après avoir heurté Sadio Mané et de retour dans les buts quelques jours après.

On se souvient de Hugo Lloris qui a jeté, au pied, un froid suédois sur l’équipe de France pour mieux nous éblouir face à la Bulgarie et permettre aux Bleus de partir en Russie. Un double-arrêt de classe dans la lignée de ses exploits en club, comme à Bernabeu ce soir du mois d’octobre où pour quelques secondes, le temps s’est arrêté dans l’antre sacrée du Real pour ce qui restera comme un des plus beaux arrêts de l’année.

2017 fut aussi une année de records.
Gianluigi Donnarumma tout d’abord qui a, à seulement 18 ans 10 mois et 5 jours, atteint la barre des 100 matchs disputés sous le maillot milanais, détrônant par la même un certain Paolo Maldini.

Mile Svilar ensuite qui, à seulement 18 ans et 52 jours, est devenu le plus jeune gardien à débuter en Ligue des Champions, face à Manchester United un soir du mois d’octobre. Malgré une erreur qui offre la victoire au Red Devils en terres portugaises, le gardien serbo-belge réalise de bonnes interventions et devance à présent l’emblématique gardien espagnol Iker Casillas.

Cette année fut aussi fleuries de belles histoires, celles de gardiens-buteurs, comme Oskarine Masuluke, portier du Baroka FC, auteur d’un retourné à faire pâlir les plus grands attaquants et premier gardien de l’histoire finaliste du Prix Puskás. Alberto Brignoli n’a que peu de choses à lui envier, lui qui d’une tête plongeante face à Donnarumma offrît au promu Benevento le premier point de son histoire en Série A au bout du temps additionnel, après 15 défaites de rang.

Mais c’est bien chez les dames que le monde des portiers aura vécu sa plus belle histoire de l’année, celle de Florentine, jeune gardienne dijonnaise fauchée en plein match par une double rupture d’anévrisme et déjà de retour sur les terrains, maillot de Romane Salvador sur le dos et munie des gants de la lyonnaise Sarah Bouhaddi, élue meilleure gardienne du monde pour la deuxième année consécutive.

2017 s’achève enfin sur un départ, celui de Joël Bats qui quitte Lyon et le football français pour le Canada et le club de l’Impact de Montréal. Plus qu’une fin d’année, c’est la fin d’une époque dans le football français en voyant s’éloigner celui qui façonna Coupet, son successeur, Lloris, Lopes et bien d’autres portiers. Merci pour tout, salut Poulet !

2018 commence de la plus belle des manières, Lev Yachine placardé à travers le monde. Souhaitons que cette année nous réserve mille autres surprises et pour tous les portiers, et ce sera le MO de la fin, santé, réussite et succès comme leur glorieux aîné.

Toute l’équipe de Main Opposée vous souhaite une belle et heureuse année.

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